Le jour le plus long

"Jean a une moustache très longue" ; "Messieurs faites vos jeux" ; "Les sanglots longs des violons de l'automne"... Qui ne connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Mais derrière une phrase amusante se cache souvent une grave décision : la préparation d'un aterrissage, la réception de matériels ou d'hommes parachutés, ou même l'organisation d'opérations de sabotage. Et avertir les résistants de l'imminence du débarquement...

Départ du road book à 6h du matin devant les batteries de Merville. N'ayant pu faire de photos à cause du brouillard matinal, je suis donc repassé le surlendemain apres-midi avec le soleil en prime.
Ces batteries défendaient les côtes à l'Est d'Ouistreham. Composée de plusieurs fortins de protections, de fossés antichars, d'innombrables kilomètres de réseaux de barbelés, de champs de mines, et surtout de quatre énormes casemates enfermant chacune un canon de 100 mm. Ses canons sont capables d'écraser la plage de Sword sous leur feu. Elles ont été capturées par le 6ème régiment aéroporté britannique quelques minutes avant le débarquement. Le lieutenant-colonel Terence Otway qui reçoit le commandement de ce commando fort de 700 hommes ne dispose que d'environ 150 hommes sur les 700 engagés. Les autres sont égarés dans la campagne normande, sont blessés ou se sont noyés dans les marais. Certains vont mettre parfois plus de quatre heures pour effectuer un kilomètre et demi, sans pour autant retrouver leurs camarades. A 4h50, au prix de lourdes pertes, les britanniques sont maitres des lieux.

Un Dakota C47 trone fièrement devant le site




















après un peu de route jusqu'à Ranville, on passe devant le cimetière Britannique. Le brouillard commence à se dissiper au profit de la pluie


Le cimetière ou reposent 2000 soldats qui ont été tués lors des combats dans les alentours


Pegasus Bridge
Au cours des premières minutes du 6 juin 44, des soldats de la 6ème division aéroportée transportés par planeur prirent le pont sur la canal qui se trouvait a cet endroit.
Il fut rebaptisé "Pegasus Bridge" en honneur des troupes aéroportées britanniques qui avaient Pégase pour emblème.
Par sa position géographique, BENOUVILLE, paisible localité située entre Caen et la mer, fut, aux premières heures de l'opération OVERLORD un point stratégique de première importance. Il s'agissait pour le Haut Commandement de consolider le flanc Est du Débarquement Allié en Normandie, en s'emparant des ponts de Bénouville et de Ranville, en neutralisant la batterie de Merville, et en contrôlant l'espace compris entre l'Orne et la Dives. Le pont fut entre les mains des alliés à peine dix minutes après leur parachutage.


Ce pont de Bénouville est une réplique de l'original, exposé maintenant dans le parc du Mémorial Pegasus


l'original, soigneusement conservé dans le musée


réplique en méccano a l'intérieur du musée


un half-track et une mitrailleuse


un planeur britannique




À 20 m du Pegasus Bridge , se trouve le café Gondrée, lieu où se trouvaient Thérèse et Georges Gondrée, qui est la première maison de France continentale à avoir été libérée


Dodge WC 54 ambulance

notez le drole d'engin devant la calandre...


Scout car M3


Bedford QLD


Dodge WC 56 command car


Gmc Duckw


camion allemand (Saurer ?)


la aussi je sèche mais c'est anglais cette fois


Une fois la commune de Bénouville franchie, les premiers chemins font leur apparition. bruine et brouillard au RDV toute la matinée


Le site fortifié de Colleville-MontgomeryHillman , construit par les allemands, faisait partie de la seconde ligne de défense, établie à l'arrière des plages du débarquement, placée stratégiquement entre Caen et la Mer.Avec des vues dégagées sur la côte et la baie de Seine, il abritait le Poste de Commandement du 736ème régiment de Grenadiers de la 716ème Division. Désigné par les alliés sous le nom de code "HILLMAN", il est le seul PC côtier encore visible de nos jours en Normandie.
Le site comportait une douzaine de blockhaus bétonnés enterrés à 4 m de profondeur, reliés par un réseau complexe de tranchées. Ceinturé par un champ de mines et un réseau de barbelés, la défense du site était assurée par des emplacements de canons, de mitrailleuses et des coupoles blindées.
Le 6 juin 1944, le premier Bataillon du Suffolk Regiment reçut la difficile mission de s'emparer de Hillman. La position ne put être totalement vaincue que le 7 juin au matin. Sa forte résistance fut une des causes qui empêcha la troisième Division d'infanterie britannique, débarquée sur SWORD BEACH, de s'emparer de Caen dès le 6 juin au soir, selon les historiens. Ce retard permit à la défense allemande de se ressaisir :

week-end du D-day oblige, des reconstitutions de camps US avec véhicules et tentes d'époque ont lieu un peu partout. Ici, sur le site Hillman, un nombre impressionnant de véhicules et de tentes..








tout de suite après, on reprend les chemins et il y en a beaucoup !


la pluie ne lachera pas prise avant longtemps... ce qui va rendre les chemins très humides




Les lapins sont partis dans tous les sens à l'approche du troll sauf celui-ci, un peu espiègle !


devanture d'un photographe à Douvres la Délivrande


8h du matin, le ciel est encore gris sombre


un immense champ de lin


on altèrene chemins en plein champs, près de bois


et passages en sous-bois étroits


Le radar de Douvre la Délivrande, un site unique en son genre










encore des sous bois. cette fois ca descend sévère et c'est très étroit mais ca passe


moment de recueillement devant le cimetière Canadien de Reviers


traduction de la plaque :





Courseulles, premier moitiré du Roadbook et petite excursion devant le musée Juno Beach


Le musée




sur chaque piliers, les noms des soldats canadiens tués lors des combats du 6 juin




une grande plaque rappelant l'imminense du débarquement




pose photo devant un tank Churchill découvert en 1977 dans le sable de la plage. entièrement restauré


encore un passage en sous-bois... l'entrée


... et la sortie


les pistes en dur


altèrnent avec les chemins herbeux








champ bordé de coquelicots


un très beau chateau




des saules pleureurs de taille impressionnante...




encore un chateau...








une ancienne éolienne dont il ne reste plus grand chose


encore un autre chateau dans un immense parc




Le prieuré de Saint-Gabriel




chemin complètement défoncé en sous-bois. bonjour les vertèbres !







une ancienne borne romaine. enfin un moulage car l'original a été détruit lors d'un accident de la route.





attention sortie dangeureuse !



















un chemin herbeux complètement défoncé avec des ornières profondes et pleines d'eau. Secousses garanties !




encore un bézéro. heureusement qu'on ne peut pas passer !


Arromanches et son port Artificiel


et de plus près... (photos prises le surlendemain)



Lors des premières journées de l'invasion, la tête de pont alliée devait à tout prix être alimentée par des quantitées considérables de matériel : armes, munitions, essence, vivres, hôpitaux de campagne, quartiers généraux avancés... Il semblait donc nécessaire de posséder un port, en eau profonde si possible pour permettre l'utilisation de navires de gros tonnage, afin de tout acheminer sur le théâtre des opérations.
Mais la Normandie n'offre que deux ports en eau profonde : le Havre et Cherbourg. Ces deux ports sont loins des zones de débarquement et celui de Cherbourg ne sera sous commandement allié que 8 jours après le débarquement, d'après le plan de l'assaut.
Pendant cette longue semaine, la tête de pont doit être consolidée par tous les moyens, d'où l'idée du Lord anglais Mountbatten, un prestigieux marin, responsable de la création de deux ports artificiels transportables que l'on pourrait assembler en un temps record sur deux plages de Normandie. Nom de code de l'opération :"Mulberry".
Les caissons" Phenix ", de taille variable et dont les plus grands mesures 60 mètres de long et 20 mètres de haut, sont surmontés pour la plupart d'une tourelle de DCA afin de protéger le port des attaques aériennes ennemies. Les cargaisons, une fois déchargées sur les plateformes, sont transportées sur la terre ferme par des véhicules qui empruntent des jetées flottantes. Trois plateformes sont prévues, dont deux à circulation unique pour les véhicules.



Un half-track devant le musée



Canon Anglais


Bull caterpillar D6 sur un pont Mullbery B


barge de transport de troupes


on a quand meme eu droit à un peu de soleil


char canadien Sexton


Char Britannique Churchill


Allez après une petite parenthèse historique, c'est reparti pour un tour en campagne


La batterie de Longues-sur-Mer est l'une des batteries de tir du mur de l'Atlantique , située sur la commune littorale de Longues-sur-Mer dans le Calvados . Le site comprenait 4 canons de marine de 150 mm de longue portée, chacun protégé par une casemate en béton armé, et différentes installations pour les servir et les défendre. Située dans la zone du débarquement allié en Normandie , entre les plages d' Omaha Beach et de Gold Beach , la batterie fut soumise à d'intenses bombardement aériens puis navals l'empêchant d'entrer pleinement en action le jour J et fut prise dès le lendemain par les troupes britanniques.

Les imposantes batteries de Longues sur Mer, une menace pour les alliés qui débarquèrent sur Omaha




Ca y est ! Les américains ont bien débarqué : ils sont partout !


un Dodge WC 52 pour les connaisseurs...




Un Daimler MK II dingo


l'intérieur du poste de commandement de tir des batteries






J'en ai profité pour installer mon QG pendant les opérations du débarquement sur un camping dans un endroit stratégique : à mi-chemin entre mes deux road-book


puis on repart vers Bayeux


dernier chemin de ce jour le plus long


aperçue sur un parking : une superbe Dodge charger Hemi


Le cimetère Allemand de La Cambe


des volontaires s'activent au nettoyage. Tous les cimetières militaires sur les lieux du D-day sont d'une propreté irréprochable !


tombe du soldat inconnu






Dans ce cimetière, une tombe particulière est fleurie plus que les autres...


c'est celle de Michael Wittmann, surnommé le "tueur de chars" avec 138 chars ennemis abattus et Officier allemand le plus décoré par Hitler. Ce n'est qu'en 1983 que son corps est retrouvé, lors de la construction d'une route. il repose désormais au cimetière avec ses deux coéquipiers. .


le dôme au centre du cimetère avec sa croix


les véhicules américains sont bien présent pendant les commémorations


rencontre avec un vétéran


Dodge WC54 ambulance


Jeep aux couleurs de l'US navy


une superbe et rare voiture d'officier américain Plymouth


quelques jeep et dodge




comme l'atteste la pancarte, Sainte-Mère-Eglise est belle et bien libérée




Elle fut le théâtre d'une des opérations du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Située entre les plages de Utah Beach (à l'ouest) et Omaha Beach (à l'est), la pointe avait été fortifiée par les Allemands et, selon les reconnaissances aériennes alliées était équipée de pièces d'artilleries lourdes dont la portée menaçait les deux plages voisines. Il avait été jugé primordial, pour la réussite du débarquement, que les pièces d'artillerie soient mises hors-services le plus rapidement possible.
Cette mission fut confiée au 2 e bataillon de rangers américain qui réussit à prendre le contrôle du site au prix de lourdes pertes. Par la suite, les pièces d'artillerie se révèleront avoir été déplacées par les Allemands peu de temps auparavant et installées 1,5km en arrière, à l'intérieur des terres.
Le bataillon de rangers débarquera à 7h10 à l'endroit prévu. Aucune fusée éclairante n'ayant été tirée à 7h , les renforts prévus furent déployés sur Omaha Beach. Le retard pris par les rangers leur enleva l'effet de surprise, mais l'attaque se déroula relativement bien grâce, notamment, au feu support de destroyers alliés. Une fois la falaise escaladée, les rangers prirent les bunkers allemands et découvrirent que les pièces d'artillerie avaient été déplacées et remplacées par des pylônes en bois.
À 8 h, la route côtière était sous le contrôle des rangers. Vers 9  h, une patrouille découvrit les pièces d'artillerie sans aucune défense plus à l'intérieur des terres et les détruisit.


En ce jour du 6 juin, il y a foule à la pointe du Hoc !


D'impressionants cratères parsèment le site. les américains ont tellement bombardé le site...


stèle commémorative qui rappele la violence des combats de ce jour




La célèbre pointe du Hoc




les américains défilent sur les routes


... tandis que les allemands sont en déroute


L'US Air Force parade en Hercules C130


la très célèbre plage d'Omaha Beach depuis Saint-Laurent sur Mer


Le parcours
durée : 120 km. Prévoir deux journées bien remplies en comptant les visites de musées et de sites historiques.
difficulté : toute l'année
particularité : pistes grasses, même en été. Mud obligatoires en toute saison. En hiver, être à deux au minimum. Beaucoup de circulation le week end des commémoration du 6 juin 44
départ-arrivée : Merville-Bayeux.

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