Elle peut se transmettre
par tous moyens y compris par la C.B tout comme un virus informatique.
En saison chaude c'est ainsi que l'on appelle cette tendance à
s'empoigner avec son prochain dont est saisi quiconque circule
dans le désert au bout de quelques jours. Le climat dur,
la chaleur souvent accablante et inhabituelle pour les organismes
européens, l'abrutissement de certains jours de grand vent,
la tension nerveuse due à de longues étapes dans
des conditions de franchissement délicats, les échecs
de certaines tentatives, les ennuis mécaniques ou une banale
erreur de navigation, suscitent sur des sujets apparemment en
bonne santé , des réactions, des accrochages et
souvent des coups de gueule. Le phénomène se traduit
par une très grande irritabilité, le moindre détail
qui accroche fait apparaître des jurons et surtout des paroles
irréfléchies, les susceptibilités se cabrent
entraînant parfois des ripostes violentes ou même
des décisions irréversibles .
La saharite comme les orages sahariens se caractérise par
la soudaineté et la violence de ses crises que rien n'annonce,
mais qui heureusement disparaissent la plupart du temps sans laisser
de trace. Il n'existe pas de vaccins et le seul traitement connu
c'est la bonne humeur matin midi et soir. ». J’ajoute
volontiers qu’une bonne dose de philosophie, et une longue
expérience du désert aident à rendre cette
maladie moins aiguë
EVITEZ
ET FUYEZ LES SABOTEURS
DE L'ESPRIT RAID
• Certaines
personnes sont d’un naturel « emmerdeurs » d’aucuns
n’hésitent pas à les nommer : mauvais coucheurs,
soupe au lait, râleurs, de mauvaise foi etc …
• Ces gens là sont à la recherche permanente
de recettes efficaces pour saboter l’esprit raid je n’en
citerai que quelques-unes unes ci-après :
• Elles ne
se préparent pas sérieusement, veillent à
manquer de tout et en toutes occasions, à demander du sel,
du sucre, du feu, de l'eau… vous verrez, le premier jour
ça ce passe moyennement, et par la suite ça se dégrade
plus vite que prévu. Si un oubli est courant les sollicitations
à répétition finissent par lasser.
• Elles entretiennent
l'esprit de clan en faisant bande à part et en créant
un sous-groupe surtout au bivouac le soir. (c'est la manœuvre
indispensable du semeur de zizanie) et décident souvent
de quitter l'itinéraire prévu qui a en règle
générale demandé 2 mois de préparation.
• Elles s’isolent
systématiquement (je ne suis pas pour autant un fana de
la promiscuité) il est sur que nous ne pouvons pas empiler
les voitures, ni non plus monter les tentes les uns sur les autres
(le désert est grand) mais ce n'est pas une raison pour
implanter un bivouac ou on doit se déplacer en voiture
pour aller saluer les voisins.
• Elle se
tiennent loin des actions collectives, et ne sont pas solidaires
par exemple, quand il faut aider un participant en difficulté.
• Elles ne
vont jamais faire les courses (pain et eau) restent le cul dans
la voiture, et disent que c'est pour garder ! Les autres aiment
tant faire les " boys ".
• Elles choisissent
une tête de turc à qui elles ne manquent pas d'envoyer
régulièrement quelques moqueries biens vaseuses.
• Dès
qu'un participant s'éloigne elles ne manquent pas de lui
tailler une veste (à lui et à sa voiture). Elles
critiquent, les autochtones, les autres participants, leur façon
de conduire, leur bagnole et surtout le copain qui a organisé
la logistique et le voyage en principe ça fait l'unanimité,
donc obligatoire !
• Ils ne
s’intéressent jamais à la navigation sauf
pour la dénigrer.(ça occupe le retour sur le bateau)
• Ils ne
regardent jamais les cartes afin de pouvoir proposer des parcours
inédits.
• Ils roulent
toujours en dehors des traces en zigzaguant pour bien occuper
ceux qui les suivent.
• Ils proposent
toujours mieux que ce qui est prévu…mais à
posteriori. (c'est plus facile)
• Ils ne
participent jamais aux discutions concernant le raid, afin de
pouvoir mieux les attaquer par la suite.
• Ils ne
proposent jamais de service à qui que ce soit, sauf à
leur clan. Ils gardent un comportement tribal.
• Ils cachent
bien leurs affaires de peur qu'un malotru ne s'en serve mais surtout,
se servent vous de celles des autres : ils les ont prises pour
ça.
• Ils prennent
systématiquement le siège des autres, ils sont jeunes
et peuvent rester debout et de toute façon le leur est
mal placé et il faudrait vider toute la voiture pour le
sortir.
• Ils ne
font jamais chauffer d'eau pour le café et attendent, il
y a bien un couillon qui va le faire, à leur place.
• Ils critiquent
systématiquement les lieux de bivouac, les hôtels,
la bouffe sur le bateau, le choix du parcours.
• Au moment
d'implanter le bivouac, s'il faut chercher du bois pour le feu
du soir, ils trouvent une soudaine occupation urgente.
• Ils suggèrent
tous les jours un itinéraire différent de celui
prévu pour le lendemain.
• Ils s’arrangent
pour être à la traîne le matin au moment de
partir, les autres n'ont qu’à attendre… ils
sont en vacances EUX !
Et surtout les
deux derniers jours ils sont particulièrement vindicatifs
exploitent à fond tous les avis divergents, au besoin ils
en créent en, et quittent le groupe pour rentrer tout seul
comme un grand…. des qu’ils aperçoivent le
goudron.